Comprendre, connaître et travailler avec le handicap
"Quelques fois, pour que chacun·e comprenne les difficultés que connaissent les personnes porteuses de handicap, il faut le faire ressentir" : Emmanuel Arnal, coordinateur d'inclusion, a mis en place avec les équipes éducatives et pédagogiques des propositions d'activités et d'informations. Cette forme de pédagogie par l'exemple a pris plusieurs visages :
Du handisport
Les enseignants d'EPS, Camille Pernet et Sylvain Goguely, ont mis en place ces séances de pratiques sportives : des courses en relais, du tennis de table, et du cécifoot. "Un ballon sonore, des yeux bandés : on comprend vite qu'on a besoin de concentration, de contrôle de soi, et d'appel aux autres."
Pour impliquer davantage de jeunes, Demba Koulibaly et Michel Sarpong ont repris cette dernière activité avec un tournoi en soirée, réservé aux internes.
Une sensibilisation à la surdité
La réunion était co-organisée avec les PEP BFC du dispositif DIADEVA (Dispositif Intégré D'Accompagnement des Déficiences Visuelles et Auditives). Les enseignants présents ont pris la mesure des besoins spécifiques de 2 apprenants de l'EDM, notamment grâce aux situations concrètes exposées par Mmes Isabelle Thiery (enseignante spécialisée DIADEVA) et Camille Guillaumot (ergothérapeute).
L'objectif ? Sécuriser la formation des alternants malentendants.
Un petit déjeuner dans le noir
Les enseignants de plusieurs métiers ont collaboré à l'organisation du petit déjeuner dans le noir. "Produire une expérience immersive est un atout considérable pour faire ressentir le handicap" dit Emmanuel Arnal. Ils ont bénéficié de l'appui de l'association Voir et Percevoir : le docteur Monique Gerson-Thomas (ophtalmologiste basse vision) et Dominique Bertucat (secrétaire de l'association) ont expliqué aux jeunes alternants comment accueillir et accompagner à sa table un client mal/non-voyant.
Ainsi, Rémy Auger et Romain Bouvier (Boulangerie), Julien De Oliveira et Laurent Colin (Pâtisserie), Olivier Launoy (Cuisine) et Audrey Arnal (Service en salle) ont concocté ce petit-déjeuner, servi par les apprentis à des clients aux yeux bandés. "Il était évident que les jeunes assurent le service : c'est une dimension pédagogique que de proposer un accompagnement des clients au plus près de leurs besoins".
Ces événements auront agi comme autant de catalyseurs auprès des apprentis comme des personnels. Comme le dit Emmanuel Arnal : "Le handicap reste aujourd'hui sur le podium des critères de discrimination à l'emploi. En participant à un seul de ces ateliers, chacun·e a œuvré pour une meilleure inclusion des personnes en situation de handicap. Continuons dans cette direction !"
