Acte 1 : réponse à l'appel à projet
Francesca Nattes enseigne le Français à son groupe de jeunes apprentis bouchers en CAP 1ère année. "J'ai répondu à l'appel à projet Lycéens et Apprentis au Spectacle Vivant, et ça c'est enchaîné assez bien : c'est une façon motivante de coller au programme de CAP, le 1er objet d'étude notamment : se dire, s'affirmer, s'émanciper".
S'ajoute à cela la volonté de faire découvrir la pratique de spectacle vivant sous un autre jour : la scène d'exposition du Mariage de Figaro de Beaumarchais a été exploitée en cours, et le 23/11 la compagnie du Grenier/Neuf l'a jouée sous plusieurs perspectives. L'enjeu ? Faire réagir le public, faire émerger des questions.
Elles n'ont pas manqué de fuser, et avec les comédiens, les représentations et clichés ont été questionnés : le spectacle a été largement vivant.
Acte 2 : du théâtre intra et extra muros
Ce moment dans nos murs se poursuivra le 13/02 : la même classe poursuit le projet et se rendra au Théâtre du Parvis St Jean à Dijon. Elle assistera à Écrire sa vie, d'après Les Vagues de Virginia Woolf.
Le 13/03, un intervenant viendra à son tour pour clôturer le projet : 3 heures serviront à enrichir la compréhension de cette sortie. Là, il s'agira de jouer, avec prise de parole, mise en scène, et réflexion collaborative.
Acte 3 : le 18e siècle résonne dans notre actualité
L'enjeu pédagogique est certain, "on est dans le programme". Mais plus que cette dimension s'ajoute une dimension citoyenne. La première représentation a été le moment d'évoquer grâce au texte de Beaumarchais (et avec Virginie Despentes et son King Kong Théorie), les thèmes du harcèlement et du consentement.
"Ce dispositif est largement positif pour nos jeunes" conclut Francesca. "Ils voient que le théâtre est accessible, qu'il parle de thèmes qu'ils connaissent, ce n'est pas hors sol. C'est du concret, du vécu. C'est aussi leur montrer qu'ils peuvent prendre la parole, s'emparer d'un message".
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